9ème sommet Africités à Kisumu au Kenya : L’importance de la contribution des villes intermédiaires au développement de l’Afrique à l’ordre du jour
C’est sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur Uhuru Kenyatta, Président de la République du Kenya, que les travaux du 9ème sommet des villes, régions, communes d’Afrique et de leurs partenaires ont été lancés à Kisumu (Kenya), symbole de la dynamique des villes intermédiaires que recherche Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) qui organise les sommets Africités. Le Président de la Commission de l’Union Africaine, Son Excellence Moussa Faki, le Haut représentant de l’Union Africaine (UA) pour les infrastructures, Son Excellence, Raila Odinga, Maimunah Mohd Sharif, Directrice Exécutive du Programme des Nations Unies pour les Établissements Humains, la Présidente de CGLU Afrique, Madame Christine Mba Ndutume et le Secrétaire Général de CGLU Afrique, Jean Pierre Elong Mbassi. Plusieurs officiels du Kenya dont l’Honorable Professeur Peter Anyang Nyong’O, Gouverneur de Kisumu, l’Honorable Eugene Wamalwa, Ministre de la Décentralisation par intérim. L’Envoyé Spécial du Président des États Unis pour le Climat, Son Excellence John Kerry et la Vice-Secrétaire Général de l’ONU, Son Excellence Madame Amina Mohamed ont participé à la cérémonie d’ouverture par vidéoconférence.
C’est un véritable cri d’alerte que les délégués à cette 9ème édition du Sommet Africités ont lancé à tout le continent sur l’importance de « la contribution des villes intermédiaires africaines à l’Agenda 2030 des Nations Unies et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ». Pour mieux se faire entendre, CGLU Afrique a pris la décision d’organiser, pour la première fois, Africités se tient dans une ville intermédiaire africaine.
Le Président du Kenya lance des pistes de réflexion pour la contribution des villes intermédiaires africaines à l’Agenda 2030 des Nations Unies et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine
Pour Son Excellence Monsieur Uhuru Kenyatta, Président de la République du Kenya, les États et les gouvernements locaux d’Afrique doivent travailler avec les organisations de la société civile, les universitaires, les partenaires au développement et le secteur privé pour accélérer l’intégration des peuples et l’unité africaine. Cité comme un exemple de Chef d’État engagé dans la décentralisation, le Président Kenyatta a mis l’accent sur l’importance des zones rurales qu’il faut pourvoir en infrastructures. Il n’a pas manqué d’inviter les gouvernements locaux et les acteurs présents à sortir du sommet avec une feuille de route concrète sur la manière dont les villes intermédiaires africaines peuvent contribuer à l’Agenda 2030 des Nations Unies et à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Le Chef de l’Etat du pays hôte a, pour finir son allocution d’ouverture, proposer douze (12) pistes de réflexion aux délégués. Il s’agit, entre autres :
- comment rehausser le niveau des services existants et généraliser la fourniture des services sociaux de base dans les villes intermédiaires ;
- comment accélérer la réduction de l’extrême pauvreté en Afrique ;
- comment organiser le transfert des ressources de nos États vers les villes intermédiaires pour y améliorer les services sociaux de base et les équipements pour le développement…
« Donnons le pouvoir aux populations pour se prendre en charge ».
Dans son mot d’introduction, le Secrétaire Général de CGLU Afrique, Jean Pierre Elong Mbassi, a remercié le président du Kenya pour son engagement dans la décentralisation au Kenya, ce qui fait que ce pays occupe une place de choix, parmi les quatre (04) premiers d’Afrique. Pour Jean Pierre Elong Mbassi, les villes intermédiaires font corps avec l’intérieur du pays et la qualité des services fournis dans ces territoires détermine le développement équilibré de l’Afrique. C’est pourquoi, CGLU Afrique lance la réflexion pour que des infrastructures adéquates soient construites dans les villes intermédiaires pour desservir leur hinterland. Pour le Secrétaire Général de CGLU Afrique, les campagnes doivent également exister dans nos États avec des services sociaux de base disponibles afin de permettre aux populations de se prendre en charge pour un développement équilibrer de nos territoires. Il a terminé son propos en lançant un appel aux Chefs d’État et aux ministres pour que nos pays mettent en place ces services de base, ce que Jean Pierre Elong Mbassi a appelé « donner le pouvoir aux populations pour se prendre en charge ».
Appel à des discussions et interactions permettant d’explorer des possibilités innovantes de réduction des vulnérabilités et d’augmentation de la résilience de nos populations urbaines croissantes
Dans un court message avant le discours d’ouverture du Chef de l’Etat du Kenya, l’Honorable Eugene Wamalwa, Ministre de la Décentralisation par intérim a indiqué que ce sommet vise véritablement à faire progresser la décentralisation sur le continent. « Les discussions au cours de ce Sommet formeront le lien permettant à l’Afrique de tracer sa propre approche et trajectoire vers le développement humain durable en fonction de nos réalités tout en faisant le point sur les connaissances et les expériences acquises à travers le monde. Il est important pour nous tous de commencer à poser les problématiques et de trouver des solutions sur la façon dont nous allons financer nos développements infrastructurels dans nos villes, municipalités, villages et centres commerciaux en tant que facteur essentiel pour garantir que notre urbanisation réponde aux principes de base du développement » a déclaré l’Honorable ministre. Il n’a pas manqué d’exhorter les participants à « des discussions et interactions permettant d’explorer des possibilités innovantes de réduction des vulnérabilités et d’augmentation de la résilience de nos populations urbaines croissantes ». Pour lui, « il est impératif que nous travaillions à l’autonomisation économique de nos communautés grâce à des programmes socio-économiques transformateurs et durables. Nous devons donc considérer toutes les opportunités qui s’offrent à nous pour améliorer notre environnement et la gestion des ressources naturelles, et améliorer l’accès au marché, le commerce et les services financiers ».
Les Sommets Africités sont des éléments déterminants de la gouvernance africaine. C’est la rencontre la plus importante d’élus de toute l’Afrique ; une démarche démocratique de construction de l’unité africaine. Une gouvernance qui parte du niveau local pour renouveler l’échelle nationale et construire l’échelle continentale. La démarche d’Africités est de partir des conditions de vie des populations et de chercher à les améliorer. L’action des gouvernements locaux s’inscrit dans la vie quotidienne des habitants.
Le sommet Africités 2022 est meublé par des sessions concernant :
- la déclinaison de la thématique des villes intermédiaires ;
- les politiques et stratégies à mettre en œuvre pour améliorer la contribution des villes intermédiaires à la réalisation de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ;
- la définition de coalitions avec les différentes catégories d’acteurs locaux dont le partenariat avec les villes intermédiaires est nécessaire à la contribution de ces dernières à la transformation structurelle du continent africain ;
- les sessions proposées par les autorités nationales et locales kenyanes ;
- les sessions qui déclinent le programme de CGLU Afrique.
Sept thèmes prioritaires font l’objet de Journées dédiées : les ensembles sont développés sur des thèmes prioritaires :
- journée Planification urbaine
- journée Climat ;
- journée Diaspora et afro-descendants
- journée Femme ;
- journée Jeune ;
- journée Digitale ;
- journée Culture.