De l’Iran comme de l’Irak ?

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De l’Iran comme de l’Irak ?

(Le Colonel Olivier Rafowicz, Porte-Parole de Tsahal révèle les dessous de l’opération et rassure que jusque-là, Tsahal est la seule armée engagée contre Téhéran)

Israël fait en Iran « le sale boulot pour nous tous », s’exclame le chancelier allemand. Le développement de l’actualité de la guerre entre Israël et l’Iran laisse croire à une possible intervention des États-Unis dans ce conflit. Ce qui ne manque pas de rappeler le traumatisme de la seconde guerre d’Irak pour les Américains et celui de l’intervention des Nations Unies sous la houlette de la France en Lybie. Dans tous les cas, Washington est contraint d’intervenir d’autant plus que, tout semble laisser croire que Donald Trump, en donnant son feu vert au déclenchement des frappes israéliennes, a certainement promis un apport des bombes XXL de 13 tonnes que seule l’armée américaine peut déployer. Sans ces bombes, « le sale boulot que fait Israël » pour tout l’occident en Iran aura un goût d’inachevé. Mais une intervention des États Unis entrainera ipso facto la chute du régime des Mollahs, un scénario dont les risques de déstabilisation de la région sont totalement imprévisibles.

 Israël fait en Iran « le sale boulot pour nous tous ». Cette phrase du chancelier allemand, Friedrich Merz, révèle un secret qui n’en est pas un. Israël bénéficie du soutien de l’occident dans cette campagne et surtout du soutient de Washington. Même si le Colonel Olivier Rafowicz, Porte-Parole de Tsahal indique que jusque-là, Tsahal est la seule armée engagée contre Téhéran. Israël est l’un des États les mieux renseignés au monde. Avec le Mossad et l’Aman (renseignement militaire), l’État Hébreux est l’un des pays les mieux informés au monde. Ce renseignement est particulièrement précis en Iran parce que, pendant de longues années, le Mossad a pu infiltrer les milieux les plus élevés du pouvoir perse y compris dans l’entourage très proche du Guide Suprême. Donc, en lançant les attaques dans la nuit du 12 au 13 juin dernier, le Premier Ministre Benyamin Netanyahou savait bien que l’Iran était affaibli, mais qu’Israël aurait besoin de l’appui des États Unis pour finir cette guerre. En effet, les GBU-57, les seules bombes anti-bunker capable de détruire les sites nucléaires iraniens, notamment celui de Fordo sont possédées par la seule armée de l’Oncle Sam. Et comme le Premier Ministre Benyamin Netanyahou est tout sauf suicidaire, on doit s’attendre à une intervention militaire des États Unis et à la chute du régime des Ayatollahs. En plus de la cinquième flotte américaine, voici le porte-avions USS NIMITZ en route vers le Golfe Arabo-Persique. On annonce également 20 à 30 bombardiers en route vers la base de Diego Garcia dans l’océan indien. Les jours du régime iranien sont-ils comptés ? La décision revient à Donald Trump qui souffle encore le chaud et le froid.

 

L’Iran paye le prix de son plan de détruire Israël.

Moins vaste que le département du Borgou, Israël joue quotidiennement sa survie au milieu de pays arabes hostiles. Selon le Colonel Olivier Rafowicz, Porte-Parole de Tsahal que nous avons pu joindre, Israël joue sa survie, 80 ans après la shoah qui a conduit à la mort de 6 millions de juifs : « depuis des années, le Régine iranien appelle ouvertement à la destruction de l’État d’Israël. L’Iran a élaboré un plan concret et délibéré pour atteindre cet objectif. Depuis plus de 20 ans l’Iran développe l’arme nucléaire en enrichissant secrètement de l’uranium, dissimulant les installations, esquivant les inspections. Malgré les sanctions internationales et l’accord de 2015, il a poursuivi ses activités nucléaires, non pas pour des fins civiles, mais militaire afin de menacer l’État d’Israël et le monde. Ces derniers mois, nos services de renseignement ont révélé que l’Iran n’a jamais était aussi proche d’obtenir l’arme nucléaire. Il dispose aujourd’hui du matériel enrichi pour produire 15 bombes atomiques si on ne l’en empêche pas. Il y a quelques jours, l’armée israélienne, Tsahal a mené une opération préventive, précise et coordonnée, ciblant les capacités du programme nucléaire iranien avec pour objectif d’empêcher en Iran la construction imminente d’une bombe nucléaire. Face à une menace existentielle pour Israël et le monde, nous n’avons pas d’autre choix que d’agir. Cette opération « Éveil du Lion » est menée pour défendre notre avenir, la sécurité d’Israël et l’avenir de nos enfants. L’État d’Israël n’a pas seulement le droit, mais le devoir de protéger tous ses citoyens. Nous sommes prêts sur les plans défensif et offensif à protéger le peuple d’Israël ».

 

Quel Iran après la guerre ?

La déstabilisation de l’Iran peut avoir des conséquences significatives tant sur le plan régional qu’international. D’un point de vue positif, la chute des Mollahs et la destruction des programmes nucléaire et balistique de l’Iran apporterait plus de sécurité dans la région, au Liban, au Yémen et en Syrie. En effet, l’Iran, en plus de menacer directement Israël, alimente en stratégie et en armement des mouvements comme le Hezbollah, le Hamas, les rebelles Houthis et étend ses tentacules dans beaucoup de pays dont l’Irak post Saddam Hussein.

La déstabilisation pourrait également entraîner une instabilité politique, l’émergence de factions armée et la détérioration des conditions de vie pour la population iranienne, avec des pénuries alimentaires, des problèmes de santé publique et une augmentation de la pauvreté. Cette déstabilisation politique suivant le modèle irakien ou libyen risque d’être préjudiciable à toute la région.

 

 

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