L’Ambassadrice d’Israël Rony YEDIDIA CLEIN dresse le bilan de trois années de coopération entre le Bénin et Israël
En fin de mission au Bénin
L’Ambassadrice d’Israël Rony YEDIDIA CLEIN dresse le bilan de trois années de coopération entre les deux pays
Cotonou, 2 juillet 2025 – En fin de mission au Bénin, Son Excellence l’Ambassadrice d’Israël s’est livrée, mercredi 2 juillet 2025 à l’hôtel Novotel, à un exercice délicat : rendre compte de trois années de partenariat marquées par l’orage des conflits, tout en rappelant les avancées concrètes nouées avec le pays hôte. Retour sur les temps forts d’une interview où la diplomate mêle réalisme stratégique et appel à la paix.
Un partenariat agricole et médical malgré la tourmente
« Malgré la guerre, nous avons maintenu le cap », a insisté l’Ambassadrice, revenant sur l’accueil d’étudiants béninois en Israël pour des stages en agro-technologie. Israël estégalement partenaire avec l’Organisation de l’énergie atomique pour doter le Centre Hospitalier International de Calavi (CHIC) d’une unité de médecine nucléaire. La médecine nucléaire est une branche de la médecine qui utilise des substances radioactives, appelées radiopharmaceutiques, pour diagnostiquer et traiter diverses maladies. Ces substances, injectées au patient, émettent des rayonnements qui permettent d’obtenir des images du fonctionnement des organes (diagnostic) ou de cibler et détruire des cellules malades (thérapie). Un succès qu’elle a attribué au soutien indéfectible du ministre des Affaires étrangères, M. Bakary, « un véritable moteur de notre rapprochement depuis le 7 octobre ».
Entre Hamas et Iran : la guerre de 12 jours ou l’opération « Lion dressé »
Interrogée sur la résilience d’Israël après la guerre du 7 octobre et le conflit « de douze jours » face à l’Iran, l’Ambassadrice a rappelé le poids des menaces : « Plus de 800 missiles lancés, 94 % interceptés, mais 6 % sont passés » au travers du bouclier militaro-technologique et ont touché soit des hôpitaux et centres de recherche, soit des lieux sensibles, 27 civils et un militaire tués. Qualifiant l’offensive iranienne d’« urgence nucléaire », elle a défendu la riposte préventive d’Israël pour éviter qu’un arsenal à 90 % d’enrichissement d’uranium ne devienne « fatidique » pour l’Etat hébreux. L’Iran, précise la diplomate de carrière a de tout le temps menacé Israël et l’attaque à travers des mouvements terroristes comme le Hezbollah, les Houthis du Yémen et le Hamas…
Guerre contre le terrorisme, paix avec les États
La diplomate a insisté : « Nous ne sommes pas en guerre contre les Palestiniens, les Iraniens ou les Libanais, mais contre des groupes extrémistes ». Si un cessez-le-feu fragile règne, l’heure n’est pas à la division « entre États », mais à la consolidation des accords d’Abraham, seul traité capable de ramener une paix durable dans le proche et le moyen Orient. Israël espère l’entrée prochaine de l’Arabie saoudite à la table des négociations, sur le modèle des Émirats, du Bahreïn et de l’Égypte, comme « preuve que la paix est possible ».
Un dernier mot de gratitude et… un rêve d’ambassade
Avant de clore l’entretien, l’Ambassadrice a tenu à remercier « le peuple béninois pour son accueil chaleureux et son soutien constant », espérant avoir contribué, même modestement, au progrès agricole et technologique du pays. Interpellée sur l’ouverture d’une ambassade israélienne à Cotonou, elle a levé un coin du voile : « La contrainte budgétaire reste réelle à cause de l’effort de guerre en Israël, mais j’espère qu’un jour nous pourrons y dédier des moyens. »