Soutenance de thèse de doctorat en médecine à la FSS d’Abomey Calavi : Amsatou HAROUNA, faite docteur en médecine générale avec mention très honorable et félicitation du jury
Après 7ans d’étude, Amsatou AROUNA a passé dans la journée de ce mardi 17 décembre 2024, le cap du grade de docteur en médecine générale après sa soutenance de thèse à la Faculté des Sciences de Santé de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) avec mention très honorable avec félicitation du jury et meilleur échange sur les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des fractures trochantériennes à la clinique universitaire de traumatologie-orthopédie et de chirurgie réparatrice du CNHU-HKM de Cotonou. Présenté de façon succincte en moins de quinze (15) minutes, son travail a été apprécié et salué par un jury constitué de quatre éminents professeurs Maitres de Conférences agrégés des sciences de la santé de l’UAC, présidé par Dr Etienne ALAGNIDE, Professeur titulaire en médecine physique et réadaptation à la FSS/UAC.
La désormais Dr Amsatou HAROUNA a su convaincre le jury qui lui a décerné au terme de sa présentation, une mention très honorable, avec félicitation du jury et échange, jugeant ainsi d’une grande qualité académique, méthodologique et scientifique sa thèse. Les félicitations du jury dénote sa grande maitrise du sujet même pendant les échanges de questions-réponses. L’objectif visé par l’impétrante dans son étude de thèse de doctorat est de ressortir les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des fractures trochantériennes (fracture des os soutenant la hanche) à la clinique universitaire de traumatologie-orthopédie et de chirurgie réparatrice du CNHU-HKM durant la période de janvier 2019 à décembre 2023. L’exercice de ses recherches l’a conduit à étudier de façon plus précise, le profil épidémiologique des patients présentant une fracture trochantérienne tout en répertoriant les données cliniques et radiologiques de ces patients et les modalités thérapeutiques de ces fractures. Elle s’est également attelée à identifier les facteurs associés à la réduction des fractures trochantériennes et à la mobilité-stabilité de la hanche. Pour arriver à l’atteinte des objectifs, cette étude a été menée sur des dossiers de patients hospitalisés souffrant de fractures trochantériennes durant la période d’étude.
Il ressort ainsi de ces recherches que les fractures trochantériennes, c’est-à-dire les fractures des os soutenant la hanche, sont pour la plupart causées par les accidents de la route et ceux domestiques de type glissade. Selon l’étude de l’impétrante, la prise en charge de ces types de fractures est onéreuse aux patients car elles nécessitent une intervention chirurgicale au niveau des os touchés au niveau de la hanche au risque de perdre à jamais la capacité de mobilité. A l’issu de l’étude faite par l’impétrante sur les dossiers des patients souffrant des fractures trochantériennes, il est remarqué que la durée d’hospitalisation de ces patients est prolongée en raison du long délai d’attente avant l’admission en bloc opératoire. L’autre constat fait est lié aux failles du système de soins du service de traumatologie-orthopédie dont la longue durée des opérations chirurgicales au niveau du bloc central, en raison de la vétusté du plateau technique et de la limitation des heures de travail journalier(16h) au niveau du personnel soignant de ce service du CNHU-HKM. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays de la sous-région. Cet état de chose entraine de long séjour d’hospitalisation et impacte ainsi le pronostic vital des patients âgés et le pronostic fonctionnel des patients jeunes qui souvent ne disposent pas d’assez de moyens financiers pour suivre les traitements jusqu’au bout.
Au vu de ces conclusions, l’impétrante Amsatou HAROUNA, dans sa thèse a suggéré aux autorités du ministère de la santé, une amélioration du plateau technique des services de chirurgie orthopédique et traumatologique des formations sanitaires du Bénin et en particulier du CNHU-HKM afin de réduire la durée des interventions. De même, à l’endroit des autorités du ministère des affaires sociales et de la microfinance, elle a suggéré la prise en charge des patients victimes des fractures trochantériennes (fracture des os soutenant la hanche) dans le panier de couverture des maladies universelles du projet ARCH (Assurance pour le Renforcement du Capital Humain) qui est dans ses débuts. A l’endroit du personnel soignant des hôpitaux, la doctorante a suggéré qu’ils sensibilisent les patients sur les comportements favorables à la récupération fonctionnelle et à une bonne autonomie post-fracturaire et de renforcer la collaboration multisectorielle pour une bonne prise en charge des patients. Pour finir, elle a appelé la population à plus de vigilance sur les voies. Car selon les données de son étude, bon nombre de fractures trochantériennes en Afrique, viennent des accidents de la route.
Le jury, ayant salué la qualité du travail de l’impétrante et la qualité de sa présentation, lui a souhaité une bonne carrière de médecin.