Canada/Une première journée des élus municipaux a été célébrée jeudi

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L’événement a été mis en place par la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, pour souligner leur rôle essentiel d’administrateurs et leur contribution sociale. Elle a lancé la journée avec une vidéo diffusée sur la plateforme X. À l’occasion de la première journée des élus municipaux, je souhaite donc vous exprimer ma profonde gratitude et mon admiration pour le travail que vous effectuez, avait dit la députée caquiste de Chicoutimi. Rappelons qu’en juin dernier, le projet de loi sur la protection des élus a été adopté. Selon cette loi, les citoyens qui intimident, harcèlent ou entravent de façon abusive le travail d’un élu sont passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 1500 $.

Oui à la sensibilisation

Selon le maire de Petit-Saguenay, Philôme La France, un événement pour mettre en valeur le travail des élus est une excellente initiative de sensibilisation. On lutte quand même contre des perceptions qui sont fortes par rapport aux élus. On sait qu’il y a de la mauvaise presse sur la politique en général. Les élus municipaux y goûtent depuis quelques années particulièrement. Donc c’est important, je pense, de faire des campagnes comme celle-là pour sensibiliser le public à ce qu’on fait, au rôle qu’on a à jouer, puis à l’importance des décisions, des actions qu’on réussit à faire, a-t-il analysé en entrevue au Téléjournal Saguenay-Lac-Saint-Jean.

La conseillère municipale almatoise Audrée Villeneuve constate que les élus peuvent être victimes de propos assez acerbes sur les réseaux sociaux. C’est sûr que devant un écran, c’est beaucoup plus facile de commenter. Il y a énormément aussi de désinformation qui circule et quelquefois ça peut dégénérer vraiment et être perçu de la part de la population d’une façon complètement différente et erronée. […] Ça devient lourd si on s’amuse à lire ce qui est écrit dans les médias sociaux. On doit vraiment avoir un filtre, parce que sinon ça risque vraiment de miner le travail qu’on fait, a partagé la conseillère.

Une proximité pas toujours évidente

En tant que maire d’une municipalité de moins de 1000 habitants, Philôme La France admet qu’il est difficile de mettre une barrière entre sa vie publique politique et sa vie personnelle. Dans les petits milieux comme le nôtre, ça peut être dangereux à des moments où il y a des crises, où il y a de l’opposition entre différents citoyens, où il y a de la polarisation parce qu’on est un petit milieu justement, les gens se connaissent. Ça affecte beaucoup plus parce qu’on a souvent des liens familiaux, des liens d’amitié ou des liens de voisinage avec ces personnes-là qui peuvent nous critiquer ou qui peuvent être en désaccord avec des actions ou des politiques qu’on peut mettre en place, a-t-il répondu. Pour y remédier, il mise sur la transparence et sur l’implication des citoyens dans le processus décisionnel.

Manque de jeunes et de femmes

Le Québec compte actuellement autour de 8000 élus répartis dans 1100 municipalités. Le nombre de femmes et de jeunes demeure cependant faible dans plusieurs milieux. Je vous dirais que les subventions versées par le gouvernement aux groupes de femmes à travers le Québec ont grandement contribué à améliorer, à augmenter le nombre de femmes et de jeunes en politique municipale. On a vu dans les 10 dernières années quand même une augmentation significative, a souligné Audrée Villeneuve, dont le conseil compte trois conseillères sur huit postes et une mairesse.

Source:    ici.radio-canada.ca/

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