Devon, située au sud d’Edmonton, se munira donc d’un code de conduite afin de limiter les cas de comportements inappropriés à l’endroit des fonctionnaires, comme le harcèlement et l’intimidation.

Selon Ben Gronberg, un conseiller municipal de la localité, aucun incident particulier n’est à l’origine de la décision. Il dit toutefois observer une hausse du harcèlement et de mauvais traitements envers les employés municipaux, et ce, à l’échelle du pays.

Le conseil municipal a pour rôle de s’assurer que les fonctionnaires et les employés municipaux qui travaillent avec le public sont protégés, souligne-t-il.

Le conseil municipal a donc établi des procédures en cas de transgression du code de conduite, qui se déclinent en quatre étapes.

Lors d’une première violation des règles, la personne reçoit un avertissement de la part de la Municipalité.

Si elle choisit de ne pas obtempérer, elle peut alors être restreinte à un seul point de contact avec l’un des représentants choisis par la Municipalité. Un cas de nouveau comportement inapproprié peut entraîner une limitation à un seul moyen indirect de communication, que ce soit par courriel ou par téléphone.

Finalement, si la personne choisit de ne pas se conformer aux règles, elle court le risque d’être bannie de certains endroits publics ou de faire affaire avec la Municipalité.

Devon emboîte le pas à Lethbridge

En juillet dernier, la Municipalité de Lethbridge, proche de la frontière américaine, a instauré une procédure similaire. Ainsi, des personnes peuvent subir une réduction des services qui leur sont offerts si leur comportement est inapproprié envers les fonctionnaires.

Parfois, en de rares occasions, les interactions entre le personnel et les membres de la communauté peuvent tourner au vinaigre, explique la conseillère municipale Belinda Crowson.

Parfois, ce sont des cris et des hurlements, et d’autres fois, c’est tout simplement la persistance avec laquelle les gens nous contactent.

Une citation de Belinda Crowson, conseillère municipale de Lethbridge

À Wetaskiwin, le maire, Tyler Gandam, n’est pas surpris par l’adoption de telles mesures. Les travailleurs municipaux de sa localité sont aussi sujets à de la violence de la part du public.

Récemment, une personne aurait dit à un employé municipal que la fusillade survenue à l’hôtel de ville d’Edmonton en janvier dernier n’est pas une chose surprenante.

Tyler Gandam a qualifié ces propos de menaces voilées, mais de menaces tout de même.

Si Wetaskiwin n’a pas encore adopté de politiques précises quant à ce genre de comportement, le maire estime qu’un besoin de changement de culture globale s’impose.

Source:    ici.radio-canada.ca