ASSISES DEPARTEMENTALES SUR L’EMPLOI DES JEUNES DANS LA DONGA : LA PROBLEMATIQUE DE LA MIGRATION DES JEUNES AU COEUR DES REFLEIXIONS
Initiées par Mireille Bio IDRISSOU, femme leader de la commune de Djougou, ONG, des directeurs départementaux, têtes couronnées jeunes, femmes et mères de jeunes migrants se sont réunis à la direction départementale de la santé de Djougou, le samedi 30 mars 2024. La problématique de la migration accrue des jeunes du département de la Donga les préoccupe. A travers ces assises, les acteurs ainsi réunis veulent rompre le silence sur le phénomène et proposer des actions concrètes pour l’endiguer.
Le département de Donga se vide de manière croissante de ses bras valides. En quête d’un meilleur avenir, ils sont nombreux à prendre tous les risques, traverser les frontières, le plus souvent dans la clandestinité, pour regagner les pays du Maghreb ou de l’Occident. Pour Issaka MOUSSA YAYA, Secrétaire Général de la préfecture de la Donga, le phénomène requiert une attention particulière. Et pour cette raison, le SG a donné un cachet spécial à ces assises qui sonnent comme une croisade contre la fuite des cerveaux et des bras valides des différentes localités du département de la Donga. Après avoir officiellement lancé les travaux, il a salué la tenue de ces assises dont la l’objectif est de réduire significativement ce déplacement massif qui est observé chez les jeunes tant les hommes que les femmes.
Pour se convaincre que cette pratique prend des proportions alarmantes, les résultats d’une étude menée sur le sujet ont été présentés aux participants. Ces derniers ont pu mesurer, chiffres à l’appui, l’ampleur du phénomène dans les différentes communes dudit département à travers la communication présentée par Florence Bio. Une présentation suivie d’échanges avec des panels d’experts et qui ont débouché sur des recommandations lesquelles permettront de ralentir le phénomène dans la Donga. Cette étude a permis de montrer qu’il n’y a pas que des inconvénients mais aussi quelques avantages liés à cette pratique.
Avec des témoignages poignants, des parents de jeunes migrants et les responsables d’Organisation se sont exprimés sur la question en proposant des actions concrètes à mener pour éviter aux jeunes cette aventure aux milles inconnus qui s’apparente à un saut dans le vide même s’il est vrai que ces jeunes migrants contribuent directement ou indirectement à l’épanouissement socioéconomiques de la région.
S’il existe un comité départemental consacré à la thématique, les participants recommandent, pour renforcer cette lutte, un véritable appui à différents niveaux. Satisfait des débats, Issaka MOUSSA YAYA a clôturé les échanges en appelant les participants à relayer ces informations autour d’eux afin que les communautés locales se mobilisent aussi dans le combat.
Cor DK