Cruelle crue dans les localités de la vallée de l’Ouémé : 22 villages sur 23 de la commune des Aguégués submergés

(Le Maire Marc Gandonou fait appel au soutien du gouvernement et des bonnes volontés)

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Dans la commune des Aguégués, le débordement du fleuve Ouémé prend depuis quelques jours une allure très inquiétante. Consternation et panique totale des sinistrés et autorités de la commune. L’eau a atteint un niveau plus loin de la pire situation de crue qu’a connu la commune en 2010, il y a douze (12) ans. Sur les 23 villages que compte la commune, 22 sont totalement actuellement sous l’eau. Le déplacement de la population est limité et se passe désormais exclusivement avec  pirogues ou barques. Le maire et les cadres de la commune ayant fait le constat des dégâts font appel au gouvernement et partenaires de tous ordres.

La situation des communes de la vallée de l’Ouémé laisse à désirer. Les changements climatiques qui n’épargnent personne,  dicte sa loi dans la commune des Aguégués. La succession des catastrophes (2010, 2014, 2018 et 2022) est de plus en plus  inquiétante. Nul ne pouvait imaginer ce niveau de dévastation de la crue cette année. Notre rédaction ayant contacté le Maire, Marc Gandonou, image à l’appui, il nous informe que la qu’une bonne partie de la population de ces villages se sont réveillées dans l’eau qui petit à petit prenait d’ampleur. Les familles ne disposant donc pas de pirogues sont astreintes à une vie presque sans mouvement. La rentrée scolaire juste effectuée il y a une dizaine de jours est désormais hypothéquée dans la commune des Aguégués.

Les écoles maternelles et primaires se vident à petits coups, beaucoup de parents ne veulent plus prendre le risque de se séparer de leurs progénitures. Les salles de classes sont complètement dans l’eau comme l’illustrent les photos ci-jointes.

Après avoir dévasté des hectares de cultures de maïs, haricots, piments, patates, riz…, c’est les nouvelles pépinières en préparation pour la saison de décrue qui sont emportées par le grand débordement du fleuve.

Déjà trois cas de noyade ont été enregistrés. Le bétail est fortement menacé, on compte plusieurs dizaines de morts de bêtes par jour. L’eau potable est désormais une denrée rare dans les Aguégués et bonjour donc les maladies hydriques.

Les infrastructures publiques (deux sièges d’arrondissement sur les trois, les deux commissariats, les trois collèges, les centres de santé, places publiques… ) sont inondées. Les voies publiques terrestres sont toutes sous l’eau.

 

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