Polémique autour du relèvement du SG de la Mairie de Natitingou de ses fonctions : Les regards sont désormais tournés vers le Préfet de l’Atacora pour le contrôle de légalité de l’acte de relèvement

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Il est reproché au Secrétaire général de la Mairie de Natitingou d’avoir eu une altercation verbale avec un conseiller. Mais en réalité, la tension couvait depuis le contrôle de la mairie par le Bloc Républicain au lendemain des communales de mai 2020. Le SGM serait de l’Union Progressiste et était plutôt proche de l’ancien maire UP. Du coup, la nouvelle majorité voulait sa tête au profit d’un cadre de confiance et proche de la nouvelle formation politique qui contrôle la ville dont l’histoire a toujours été intimement liée, depuis 2003, à des crises politiques et des querelles internes.

Depuis quelques mois déjà, la situation est de plus en plus tendue entre la majorité communale avec le maire à sa tête et le SGM d’un autre bord politique. N’eût été la mesure de suspension des nominations et du redéploiement dans les mairies prise par le Ministre de la Décentralisation, suite aux élections communales et municipales de mai 2020, les hostilités seraient déjà ouvertes à Natitingou depuis des mois. Finalement l’altercation avec un conseiller a permis au maire de se débarrasser du SGM. Encore faudrait-il que l’arrêté communal passe l’étape de la tutelle. En attendant les 15 jours, l’acte a été déjà notifié au SGM depuis hier. Dans tous les cas, tous les ingrédients sont réunis pour un début de crise, une énième crise que tous les acteurs doivent œuvrer à éviter pour cette belle ville de Natitingou.

Selon l’article 21 du décret N° 2001-412 DU 15 octobre 2001 portant statut du Secrétaire général de mairie, « Le relèvement du secrétaire général de mairie de ses fonctions est prononcé en cas de foute lourde. Notification en est faite à l’autorité de tutelle ». Quant à la notion de faute lourde, elle comporte : « le refus d’accomplir les tâches relevant des attributions du secré­taire général de mairie, la culpabilité ou la complicité établie de détournement de deniers publics, la vente ou l’aliénation des biens de la commune à des fins per­sonnelles, toutes autres violations graves des règles de la déontologie admi­nistrative ». C’est justement au niveau de ce dernier point (toutes autres violations graves des règles de la déontologie admi­nistrative) qu’il est facile pour un maire d’épingler un SG dont il ne veut plus, encore faudrait-il qu’il respecte la procédure disciplinaire car tout relèvement d’un cadre de ses fonctions est une forme de sanction.

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