Promotion de l’économie locale : Le système informatisé de recouvrement des recettes mis en service à Malanville

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La RAGEMIM est désormais dotée d’un système électronique de recouvrement des recettes dans le marché international de Malanville. Un dispositif mis en place grâce à l’accompagnement du PDIEM pour davantage sécuriser et accroître les ressources propres de la commune. La solution installée est un réseau sans fils par radiodiffusion (wifi) dédié au système, composé de trois (03) points d’émission au sein de l’aire géographique couverte. Le choix de cette solution de connectivité locale a été motivé par la recherche d’un système d’interconnexion stable, disponible à tout moment, non sujet à des perturbations fréquentes des réseaux GSM du Niger et qui ne génère pas de dépenses de fonctionnement supplémentaires après installation. Il s’agit d’un système d’information a architecture client-serveur composé d’une plateforme fixe jouant le rôle de serveur, d’une interface web et d’une application mobile Android pour les clients. La plateforme serveur fournie aux modules clients selon les niveaux d’accès utilisateurs, des interfaces permettant de créer, de modifier, de mettre à jour, de visualiser et d’analyser les informations qui y sont centralisées. L’application mobile Android est connectée à la plateforme serveur via le réseau informatique local sans fils (wifi) qui a été déployé et étendu pour couvrir l’aire géographique regroupant les utilisateurs du système (zone d’action) et ainsi assurer une bonne connectivité à tout point et en tout lieu (fonctionnement en ligne et transmission des informations en temps réel). L’application mobile a été aménagée pour fonctionner en mode hors ligne (offline) sans aucune connectivité, mais dans ce mode, la transmission des données à la plateforme serveur est asynchrone.

La satisfaction des parties prenantes

Pour Rem NEEFJES, Chef Projet de la SNV, le système mis en service est « un dispositif formidable qui permet aux différentes autorités, de suivre efficacement et sans problème le recouvrement effectué par les collecteurs. Il permet d’avoir des informations instantanées et d’apprécier la performance des collecteurs en s’assurant que ces derniers n’omettent pas la perception de taxes chez certains usagers ». C’est surtout l’atteinte des résultats relatifs à l’accroissement des recettes qui préoccupe Gado GUIDAMI, Maire de la commune de Malanville : « au niveau de la commune de Malanville, nous jouons le rôle de pionnier dans l’innovation des outils performants de mobilisations des ressources. Et je souhaite, en jouant ce rôle de pionniers, que nous ayons des résultats concluants afin que tous ceux qui nous emboiteront le pas, connaissent le même bonheur que nous ». Le PDIEM et la Mairie de Malanville visent donc les mêmes objectifs selon le Chef Projet de la SNV : « …l’accroissement des ressources communales est le principal objectif des interventions du PDIEM. Et cet objectif est atteint à travers la construction des infrastructures et leur bonne gestion par les communes. Aussi, il est attendu des communes le réinvestissement des ressources dans les secteurs socio-économiques au profit des populations ». Ce n’est pas le Chargé de Programme de la Coopération suisse, Justin ADIDO qui dirait le contraire : « L’investissement du PDIEM dans la commune de Malanville à travers la modernisation du marché et la création de la Régie Autonome, permettent de dire sans se tromper que Malanville a pris un nouvel envol avec les résultats élogieux qui la positionne parmi les meilleures communes du Bénin en termes de performance économique et financière ».

Accroissement des ressources propres communales, un objectif de la coopération suisse au Bénin.

Dans son allocution, le Chargé de Programme de la Coopération suisse, Justin ADIDO, a mis l’accent sur les interventions de la Suisse au Bénin. « Lorsqu’en 2013, la Coopération Suisse initiait le PDIEM, elle ambitionnait de donner plus de capacités aux communes pour accroitre leurs ressources propres ». Pour Justin ADIDO, « à travers cet appui du PDIEM, un pas de plus est accompli vers l’objectif d’efficacité de l’administration communale pour changer le quotidien des populations ». Avant d’inviter les différents acteurs à faire bon usage de ce joyau qu’il n’a pas hésiter à qualifier de « révolutionnaire » dans le secteur de la décentralisation, le Représentant de la Directrice résidente de la Coopération suisse au Bénin a salué « les efforts de la communauté, des élus, des agents communaux, des cadres du ministère des Finances, de la Décentralisation, de l’APIDA (Association pour la Promotion de l’Intercommunalité dans le Département de l’Alibori), de l’équipe du projet PDIEM assuré par la SNV pour le rôle aussi déterminant que chacun en ce qui le concerne a su jouer dans cette révolution que nous sommes en train d’opérer pour permettre désormais aux communes béninoises de disposer de moyens techniques et matériels efficaces pour améliorer la collectes des taxes locales ».

Malanville concrétise au niveau local la vision du numérique du Chef de l’Etat grâce au PDIEM.

« Cette action est en train de révolutionner les dispositifs de mobilisation des ressources, expérimentés par les communes depuis l’avènement de la décentralisation. Malanville devient aujourd’hui le laboratoire sous-régional et national en matière d’utilisation des TIC pour collecter les taxes auprès des contribuables ». Ces propos du Chargé de Programme de la Coopération suisse, Justin ADIDO, illustre bien la portée de la mise en service de cet outil numérique au service de l’économie locale. A juste titre, le Préfet de l’Alibori, Mohamadou MOUSSA, insiste sur son adéquation avec la vision du Chef de l’Etat, le Président Patrice TALON de mettre le numérique au service du développement du Bénin. « En décidant de financer l’informatisation du recouvrement des recettes de la RAGEMIM, la Coopération Suisse à travers le PDIEM, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’ambitieuse volonté de son Excellence le Président Patrice TALON, chef de l’Etat, chef du gouvernement de « positionner le Bénin comme la plateforme numérique de l’Afrique de l’Ouest à l’horizon 2021 et de faire des Technologies de l’Information et de la Communication, le principal levier de son développement socio-économique ».  Dans le même ordre d’idées, le Représentant du Ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale s’est félicité de l’introduction du numérique dans le développement local : « Grâce à l’avènement du numérique et au soutien de nos partenaires suisses, la commune de Malanville tourne le page de son système archaïque de recouvrement des recettes pour s’inscrire dans un système numérisé de recouvrement. L’initiative de la mise en place d’un système informatique s’inscrit dans les efforts du Gouvernement de promouvoir le numérique dans tous les secteurs pour dématérialiser le plus possible l’administration, ce qui éviterait entres autres les lourdeurs et surtout la corruption. C’est pourquoi, j’invite les autres communes à suivre l’exemple de Malanville afin que, progressivement, les anciennes pratiques de recouvrement disparaissent pour laisser place à un système informatisé, permettant de mieux renflouer les caisses de la commune pour la réalisation des infrastructures sociaux communautaires de bonne qualité pour le bien-être de la population ». Le Préfet de l’Alibori n’a pas manqué de renouveler son soutien aux interventions de la coopération suisse : « C’est pourquoi, l’appui de la Coopération Suisse pour l’informatisation du système de recouvrement des recettes est à saluer fortement et à soutenir fermement par les autorités administratives que nous sommes. En ce qui me concerne, aujourd’hui encore plus qu’hier, je vous réitère mon entière disponibilité et l’engagement à accompagner le PDIEM dans ses efforts d’appui aux communes de mon département ». Un engagement du préfet qui sonne comme la reconnaissance de l’Etat béninois aux efforts d’accompagnement de la décentralisation par la coopération suisse au Bénin.

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