Le personnel féminin du Médiateur de la République sonne la mobilisation pour une synergie d’actions de la femme béninoise

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Les femmes en service au Médiateur de la république ont célébré ce jeudi sous la houlette du médiateur Joseph Gnonlonfoun, l’édition 2018 de la journée internationale de la femme.
« L’heure est venue, les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes », « Plus de synergie d’actions pour un mieux-être de la femme béninoise », sont les deux thèmes qui ont sous-tendu les réflexions au médiateur de la république à l’occasion de la présente célébration. Une célébration ponctuée de communications ayant trait à la vie et l’épanouissement de la femme tant en société qu’en milieu de travail.
A cet effet, constate Gwladys Gandaho, chargée de mission au médiateur de la république, « dans un environnement où le taux de masculinisation est de 74%, il est important que les travailleurs femmes s’affirment si elles veulent émerger et être reconnues pour leurs mérites professionnels ».
Les 12 femmes de l’institution, a-t-elle rappelé à l’occasion, ont pour la plupart été des ouvrières de la première heure qui, par leur engagement et leur endurance, ont travaillé à faire du Médiateur le précieux joyau qu’il est devenu au fil du temps.
« En effet, j’ai pensé que les réserves dont vous faites souvent montre dans la prise de parole doivent désormais se dissiper, que vous vous affirmez tendrement sans passion sans autoritarisme, sans donner l’impression d’être dominateur. C’est le seul gage pour accomplir des actes forts de la vie privée et surtout publique », a pour sa part fait observer Joseph Gnonlonfoun.
La célébration du 08 mars au médiateur de la république a été meublée par plusieurs communications relatives entre autre au leadership féminin, à la perception du rôle de la femme Béninoise, aux violences faites aux femmes et à l’éducation sexuelle.

Une exposition pour célébrer la femme à Natitingou

Dans le cadre de la célébration de l’édition 2018 de la journée internationale de la femme, Ibraïma Batia, artiste plasticien a démarré ce mercredi sur l’esplanade de la mairie de Natitingou, une exposition pour rendre hommage à la femme et montrer qu’elle est la clé du développement de l’Afrique.
Cette exposition placée sous le thème : « La femme africaine; la clé de l’Afrique », met en valeur près d’une soixantaine de tableaux tous aussi expressifs qu’admirables. Les créations sont composées essentiellement d’objets de peinture simple, de l’acrylique, des objets de récupérations, des peaux d’animaux soigneusement appliquée sur des toiles. « Le tableau principal de l’exposition met en exergue la femme traditionnelle, au foyer et entreprenante, qui malgré les injustices sociales, porte l’Afrique sur sa tête », explique le promoteur de l’exposition.
Au-delà d’une simple magnification de la gent féminine à travers les arts plastiques, Ibraïma Batia, dans ses tableaux interpelle la société africaine sur certains maux dont sont victimes les femmes et conscientise les jeunes filles à être des modèles de vertus et de décences. « À travers cette exposition, je veux rendre hommage à nos mères, sensibiliser nos jeunes sœurs et montrer l’importance des arts plastiques dans la société », confie-t-il.
Pour impacter le public composé entre autres d’élèves du lycée militaire Général Mathieu Kérékou de Natitingou et d’autorités à divers niveaux, des projetions de téléfilms ont été faites pour illustrer et appuyer les messages véhiculés par les tableaux. « Il y a des téléfilms sur le mariage forcé, le réchauffement climatique et sur les héros du Bénin comme Kaba », souligne le jeune artiste dont les œuvres sont notamment le reflet de son vécu.
Artiste polyvalent, Ibraïma Batia est parti de simple dessinateur pour migrer au graphisme et l’infographie. Aujourd’hui, artiste musicien et plasticien, l’homme a, à son actif, deux diplômes d’honneur du ministère de la culture du Bénin et a été primé 2009 au salon national des arts du Bénin et en 2010 et 2013 au festival national des arts et de la culture.

L’exposition prend fin samedi prochain au musé de Natitingou.

Les femmes de Djougou sonnent la mobilisation pour la paix et le développement
Les femmes du département de la Donga, sous la houlette de madame le ministre de la famille et des affaires sociales, Bintou Taro Chabi Adam soutenue par des députés de la région, les préfets des départements de l’Atacora et de la Donga et les maires des communes de la Donga, ont célébré ce jeudi à la place de l’indépendance de Djougou, les manifestations officielles de la 23e édition de la Journée Internationale de la Femme (JIF).
Toutes en liesse et parées de leurs plus belles tenues, elles étaient des centaines à prendre d’assaut la place de l’indépendance de Djougou pour marquer d’une pierre bien blanche cette journée placée au Bénin sous le thème : « Il est temps que tous les acteurs travaillent en synergie pour le mieux-être de la femme ».
« Nous souhaitons que les microcrédits soient revus à la hausse, la construction d’un marché de type international et implorons la clémence du chef de l’État afin qu’il trouve une issue aux problèmes dans le secteur de l’éducation pour que les enfants puissent retrouver le chemin de l’école », ont exhorté les femmes de la Donga, à travers leur porte-parole Halilath Saka.
Loin d’être une simple journée festive au cours de laquelle nous arborons de beaux tissus et festoyons sans but réel, celle-ci doit nous permettre de prendre conscience du rôle capital que nous confère la société, celui d’artisane de paix et de développement », a souligné la directrice générale des affaires sociales Mèmouna Sinimbou Baboni.
Sans occulter les actions que mènent le gouvernement dans le domaine de l’éducation, le maire de la commune de Djougou Abischaï Abraham Akpalla a souhaité qu’un accent particulier soit mis sur l’éducation des jeunes filles. Le conseil communal de Djougou, soutient le maire, accordée une place de choix aux actions pouvant conduire à son plein épanouissement.
Pour le préfet de la Donga, Eliassou Biaou Aïnin, la femme béninoise en général et celle de la Donga en particulier est très vaillante et laborieuse, malgré les nombreuses difficultés qui plombent encore son essor.
Se référant aux textes de loi destinés à protéger la femme, le ministre des affaires sociales, Bintou Taro Chabi Adam, a reconnu que le Bénin a fait d’énormes progrès dans la promotion du genre.
Malgré ces efforts, soutient-elle, la femme continue de subir des injustices sociales. « L’heure a enfin sonné pour une mobilisation et une synergie d’actions de tous les acteurs pour la promotion de la femme et c’est ce que le gouvernement du Patrice Talon a compris en accompagnant toutes les incitatives qui libèrent et promeuvent la femme et est déterminé à œuvrer pour l’égalité genre à tous les niveaux », a rassuré madame le ministre. Elle a par ailleurs sensibilisé les femmes à aller se faire enrôler dans le cadre du RAVIP.

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