LANCEMENT DU RAPPORT NATIONAL 2016 DE SUIVI DE LA SECURITE HUMAINE AU BENIN: Objectif , amélioration la sécurité humaine gage de développement
Le vendredi 02 mars 2018 a eu lieu à l’hôtel AZALAI de Cotonou le lancement officiel du rapport 2016 de suivi de la sécurité humaine. Cette cérémonie a été organisée par le ministère du plan et de développement avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement {PNUD}
Stanislas HOUEDEMAGNON
Le présent rapport s’inscrit dans la dynamique d’une meilleure prise en compte de la sécurité Humaine dans les stratégies de développement au Benin. La sécurité humaine est un concept récent qui vise un état de protection des dimensions essentielles de la vie humaine de manière à élever les niveaux de liberté et d’épanouissement des individus. Aussi, est-elle devenue un enjeu majeur pour les relations internationales.
C’est pourquoi, dans son mot de bienvenu, Pascal TCHIWANOU, Coordonnateur de l’observatoire du changement social , après avoir souhaité la bienvenue aux différents partenaires techniques et financiers ainsi que les membres du gouvernement, a expliqué l’importance du lancement du rapport. Il ajoute en ces termes « cette cérémonie est pour moi aussi la signe de tout l’intérêt que nous portons au développement de notre pays et surtout pour l’amélioration de l’impact social de nos plans et stratégies de développement. Depuis quelques année, le gouvernement du Benin avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développent, élabore les rapports Nationaux sur le développement Humain. Ces rapports constituent progressivement des références pour analyser les tendances, les problèmes et les processus de développement mis en place par le ministère du plan et de développent. Ce rapport est une suite logique du rapport sur la sécurité humaine édition 2010-2011. En effet, à la faveur de cette édition, la matrice de la sécurité humaine et son dispositif de suivi ont été élaboré avec le concours de l’observatoire du changement social. Les indicateurs de suivi et d’alerte ont été élaboré avec 2010 comme année de référence pour mieux opérationnaliser les dispositifs ». Ces travaux basés sur les résultats de l’enquête modulaire sur les conditions de vie des ménages de 2015 mettent en exergue les différentes perspectives de la sécurité humaine pour les populations. Ils renseignent les indicateurs de suivi et d’alerte de la sécurité humaine par les différentes composantes à l’aide des bases de données factuelles. Ils déterminent les sous indices de la sécurité humaine ainsi que les indices sceptiques de la sécurité humaine au niveau national, départemental et communal. Ces mêmes travaux relèvent les nouvelles menaces de la sécurité Humaine et enfin présentent par composante et par menace les actions et mesures mis en œuvre dans les ménages et au niveau de l’état central, des collectivités locales pour renforcer les résiliences des ménages.
De la sécurité publique à la sécurité humaine
A sa suite, Siaka COULIBALY, coordonnateur résident du Système des Nations Unies, Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement, dans son allocution, a dit sa satisfaction en ce moment où il prend part au lancement du rapport national 2016 de suivi de la sécurité Humaine au Bénin. Pour le haut fonctionnaire onusien, « l’avènement de ce rapport du dispositif national de suivi et d’alerte sur la sécurité humaine mise en place à la suite de l’apparition en 2011 du rapport national de développement humain et de la sécurité humaine au Bénin est à saluer. Il y a une vingtaine d’années, la sécurité humaine faisait son apparition dans l’Agenda international de développement. Jusque-là confinée dans la dimension sécuritaire centrée sur l’Etat, la personne humaine est devenue le cœur de la sécurité humaine. Ainsi, la sécurité humaine n’est plus seulement une préoccupation des acteurs de la défense et de la sécurité. Elle est devenue nécessaire pour répondre à la complexité et à la corrélation entre les menaces de sécurité. Par exemple, un individu qui ne mange pas à sa faim ou qui est mal nourrit aura de difficulté comme les problèmes de santé et ne pourra pas facilement suivre son cursus éducatif et donc n’aura pas toutes les qualifications et la force voulues pour participer pleinement à la vie économique de son pays. De la même manière, un individu bien instruit sera moins enclin à exercer une pression destructrice sur l’environnement, verra sa santé s’améliorer qui, par voie de conséquence, lui permettra de disposer de la force de travail nécessaire avec laquelle elle pourra innover, créer la richesse et participer activement à la vie sociale, économique et politique de son pays. La sécurité humaine offre une approche holistique et pratique pour aborder l’insécurité complexe et multidimensionnelle que connaissent les peuples et les communautés dans le monde », a conclu le Représentant résident du PNUD.
Sécurité humaine et Agenda 2030
La promotion de la paix et de la sécurité humaine occupe une place importante dans l’Agenda 2030 en ceci qu’il place la protection et la dignité de l’individu au cœur de la problématique du développement durable. La sécurité humaine reconnait que, comme suite à récessions liées aux conflits, crises économiques et financières, maladies et catastrophes naturelles, les individus sont confrontés à des insécurités et privations soudaines.
Lancement officiel du rapport
Deux communications ont meublées la cérémonie de lancement du rapport. La première portant sur le concept de la sécurité humaine, présentée par Janvier ALOFA, économiste au PNUD a permis aux participant d’avoir une idée sur les différents concepts liés à la sécurité humaine. La deuxième portant sur le rapport de la sécurité humaine dirigé par pascal TCHIWAOU, coordonnateur de l’observatoire du changement social, a permis aux participants d’avoir une idée sur les stratégies et les méthodes de menaces auxquelles sont confrontés les populations.
Par ailleurs, dans son discours de lancement, Aurélien AGBENONSSI, Ministre des affaires étrangères et de la coopération, a rappelé que la sécurité humaine s’ouvre sur d’autres frontières pour intégrer les questions en lien avec la famine, l’eau potable, l’accroissement démographique et le changement climatique. Il exhorte les participants à lire ce rapport qui contient les différents concepts sur la sécurité humaine.