Lutte contre l’extrémisme violent à Malanville et Ségbana : le comité de pilotage du PREVENT évalue le projet à mi-parcours

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Le comité de pilotage du Projet de prévention de l’extrémisme violent par l’autonomisation des jeunes et des femmes dans l’Alibori a tenu sa deuxième session, le mercredi 31 janvier 2024 à l’Hôtel Saka Kina de Kandi. Le président de l’ANCB, les maires de Malanville, Ségbana et Kandi, le préfet de l’Alibori et toutes les parties prenantes du Projet PREVENT ont répondu tous présent à cet atelier.

Le Projet de prévention des conflits par l’autonomisation des jeunes et des femmes (PREVENT) à Malanville et Ségbana est une initiative de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) avec la Fondation Le Municipal comme codemandeur. Ce projet entend prévenir l’extrémisme violent dans les zones frontalières les plus exposés de notre pays. « Après environ douze (12) mois de mise en œuvre, plusieurs réalisations visibles sont à l’actif du projet » se félicite Luc Atrokpo, président de l’ANCB. Il s’agit de la sélection et de la mise en formation professionnelle de 50 jeunes dans les métiers tels que la couture, la coiffure, le make up, la soudure, la menuiserie, la peinture, la sérigraphie, la mécanique auto et moto ; l’acquisition et la fourniture des outils de travail au profit de ces jeunes déscolarisés en situation d’apprentissage ; l’aménagement de deux (2) périmètres maraichers dans les communes de Malanville et Ségbana au profit de 100 femmes maraichères ; l’acquisition des équipements maraichers tels que les brouettes, les désherbeuses, les gants, les pelles, les sots, les tanks à eau, les barques de récolte, les sécateurs et autres. Par ailleurs, diverses études permettant de garantir la pertinence des actions menées pour le besoins des bénéficiaires sont réalisées et validées. S’ajoute à toutes ces formations, la création de deux groupements de jeunes en maintenance des bios digesteurs pour la production/vente de biogaz. « Je suis persuadé que ce projet contribuera à l’amélioration de la cohésion sociale au Bénin. C’est pourquoi l’ANCB veille à la mise en œuvre effective des activités du projet afin l’impact projeté soit atteint » confie Luc Atrokpo.

Pour la Mairesse de Kandi dont la commune a accueilli l’atelier « cette initiative de notre faîtière est d’autant plus nécessaire que les facteurs  et réalités qui les sous-tendent n’est plus à rappeler. La participation de tous les acteurs ici présents, présage déjà de l’envergure et de la nécessité de ce projet pour le développement local de nos communes ». Elle conclut : « ce projet PREVENT constitue un moyen pour promouvoir la paix, la quiétude et la tranquillité sociale et économique mais aussi pour autonomiser les couches sociales les plus marginalisées que sont les jeunes et les femmes. Le maire de Malanville, Gado Guidani ne s’en réjouit pas moins : « nous voulons montrer tout l’attachement que nous avons à ce projet parce que c’est un projet d’une importance capitale dans les communes comme celles riveraines du parc W où sévit l’insécurité. C’est à ce titre que, Monsieur le Président, nous nous mettons entièrement à votre disposition pour le bon aboutissement de ce projet ». Il poursuit « tout à l’heure le point sera fait et vous aurez à toucher l’évidence que nous nous sommes très impliqués et nous le seront davantage pour que les résultats puissent s’améliorer et qu’on atteigne, avec vous,  les objectifs de ce projet-là. Naturellement, c’est à ce titre que vous aurez la confiance renouvelée des partenaires afin que nos communes bénéficient encore de ces financements » avant de conclure « je salue donc le choix illuminé et inspiré du président de l’ANCB en ce qui concerne  les communes qui ont besoin d’une assistance surtout dans le cadre de la cohésion sociale ».

Pour le préfet de l’Alibori qui a lancé les travaux, « le PEREVENT est une initiative novatrice. En mettant l’accent sur l’autonomisation des jeunes et des femmes nous donnons les clés nécessaires aux individus les plus vulnérables, face aux recruteurs extrémistes, pour construire un avenir meilleur. Les jeunes et les femmes de nos communes ont pu être formés et accompagnés dans leurs propres activités génératrices de revenus. Cela a permis aux bénéficiaires de se développer d’un point de vue économique et sociale et ont ainsi réduit leur vulnérabilité face aux influences radicales et violentes. Cependant nous devons rester mobilisés pour préserver les acquis de ce projet ».

Selon un rapport des nations unis pour le développement, ce fléau coute chaque année  97 milliards de dollars aux pays africains. Il est souvent porté par des jeunes et des femmes n’ayant pas une stabilité financière ou une situation professionnelle adéquate. Face à cette réalité préjudiciable à la paix et au développement, l’ANCB n’est pas restée bras croisés : « …L’engouement des uns et des autres et les retours positifs que nous avons eus confortent le bureau de l’ANCB que nous avons vu juste en initiant  ce projet. C’est le lieu de renouveler mes remerciements à l’Union Européenne (UE) qui a financé ce projet. Je remercie toutes celles et tous ceux qui, d’une manière ou une autre, ont contribué à ce succès. Je profite pour rappeler que la sécurité est une quête permanente et les résultats que nous obtenons dans cette croisade contre les fléaux qui entravent la cohésion sociale et la concorde dans notre pays ne doit pas nous éloigner de l’essentiel à savoir la mobilisation et l’engagement de tout le peuple béninois. Rappelons que le bureau de l’ANCB a lancé une campagne de mobilisation des élus locaux pour la coproduction de la sécurité le 17 janvier 2024 ; comme quoi les défis liés à la sécurité sont au cœur des préoccupations de la faîtière des communes du Bénin.

David KABA

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