Projet de prévention de l’extrémisme violent dans le nord Bénin : L’ANCB et la Fondation Le Municipal bouclent la phase diagnostic des filières porteuses et d’employabilité des jeunes de Ségbana et de Malanville

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Dans le cadre de la mise en œuvre du projet PREVENT financé par l’Union européenne, une délégation de l’ANCB et de la Fondation Le Municipal, a bouclé du  22 au 23 aout 2023 à Ségbana et Malanville, les phases de restitution des études sur les filières porteuses et l’analyse du marché du travail et de l’emploi dans l’Alibori. Cette phase du projet PREVENT s’inscrit dans l’optique de mieux orienter les 50 jeunes, hommes comme femmes sélectionnés dans les communes de Ségbana et de Malanville à raison de 25 par commune, pour leur insertion à la formation et à l’emploi. Lesdites séances ont été rehaussées par la présence de plusieurs autorités et cadres communaux tels que les Maires, les adjoints au maire, les SE, les CA, les cadres techniques de l’administration communale ainsi que les jeunes bénéficiaires eux-mêmes.

 

L’ouverture de la séance a Ségbana a été effectuée par le Maire de la commune  Bio Tian OROU ZIME. L’autorité communale a remercié dans un premier temps l’ANCB pour avoir porté le choix sur la commune de Ségbana, qui véritablement a besoin d’un tel projet, compte tenu de ses réalités socio-économiques dans un contexte de prévention de l’extrémisme violent. Il a ensuite présenté l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) et la Fondation Le Municipal aux jeunes présents, hommes comme femmes  tout en déclinant le contexte du projet PREVENT et les objectifs visés. Il a aussi attiré l’attention des bénéficiaires sur le fait que leur avenir professionnel compte et les a invités à opérer un bon choix après la séance de présentation des deux études sur la commune.

Après les mots d’ouverture de l’autorité communale, la Coordonnatrice du projet PREVENT à l’ANCB, Emenique ALLADATIN, a salué la présence remarquable des élus de la commune et des cadres techniques de l’administration communale de Ségbana et leur soutien dans le cadre de la mobilisation des jeunes bénéficiaires en vue du bon déroulement du projet. Elle a ensuite donné l’objectif de la rencontre qui est de former 25 jeunes et de les mettre à l’abri de la précarité et du chômage chronique.

Suite à l’intervention de la coordonnatrice, place a été faite à la présentation des consultants commis pour sortir un état des lieux du marché du travail, de l’emploi et des filières porteuses dans la commune de Ségbana. A l’issue de ces présentations, un débat d’orientation a permis à chaque bénéficiaire de se prononcer sur le métier de son choix.

Il faut noter que la séance a pris fin par des conseils aux jeunes bénéficiaires de la formation sur l’insertion à l’emploi, avec espoir qu’au terme du projet, ils soient de grands artisans, fierté de la commune de Ségbana et modèles de réussite pour d’autres générations. Les données collectées et analysées dans la commune de Ségbana en termes de filières porteuses dans le rang des jeunes sont l’agriculture (Soja, Maïs et Arachide), le commerce et l’artisanat. Chez les femmes de Ségbana, les filières favorites constituent la transformation agro-alimentaire (du soja et du karité), le commerce (de produits agricoles et agro-alimentaires) et l’artisanat.

Cap sur la commune de Malanville pour le même exercice

A Malanville, ville située 732 km de Cotonou, la satisfaction des autorités et jeunes bénéficiaires était à son comble. Le maire Gado GUIDAMI, le Secrétaire Exécutif, Olivier Aloukoutoui, les adjoints au maire et Chefs d’arrondissement, à l’accueil de l’équipe de l’ANCB et de la Fondation Le Municipal, ont salué le privilège accordé à leur commune. Pour les autorités communales de Malanville, PREVENT est une initiative pertinente pour sortir les jeunes de la précarité à travers tout un arsenal d’orientation et de suivi  jusqu’à la professionnalisation des bénéficiaires. La Coordonnatrice, Emenique ALLADATIN, a rappelé aux autorités que le projet PREVENT a pour but d’accompagner les bénéficiaires jusqu’à leur installation selon la filière choisie par chacun d’eux. A la suite des conseils prodigués par les autorités aux jeunes lauréats, place a été faite à l’entretien individuel avec chacun d’eux en vue du choix de leur filière d’apprentissage et des critères qui s’y collent. La prochaine étape est l’insertion de ceux-ci dans de dignes centres de formation selon le choix de leur filière d’activité.

Malanville, ville abritant le deuxième plus grand marché du Bénin. Selon les enquêtes menées sur le terrain pour ce qui concerne les  filières porteuses et après analyse des résultats, dans le rang des femmes, il s’agit de la transformation agro-alimentaire, du commerce, de l’artisanat, de l’élevage et de la production du riz et des produits maraichers. Les jeunes de leur côté, préfèrent les filières porteuses telles que la culture du riz, le maraîchage, le commerce, l’élevage et l’artisanat.

Yves Zakpé

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