COP27 à Charm El-Cheikh en Égypte : Environ 200 pays au cœur des négociations liées aux enjeux d’adaptation, d’atténuation et à la compensation financière liés au changement climatique

(Le ministre de l’Economie et des Finances Romuald WADAGNI et son homologue des Affaires étrangères et de la Coopération Aurélien AGBENONCHI représentent le Bénin)

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Depuis ce dimanche 06 novembre, plus d’une centaine de chefs d’État et de gouvernement se sont réunis à Charm-el-Cheikh en Egypte, pour la 27e conférence mondiale sur le climat de l’ONU (COP 27). Pour l’occasion, le Bénin s’est fait représenter par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci, et son homologue de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni. A cette COP l’attente des pays africains est très déterminante vu les pertes et dommages qu’entrainent les catastrophes naturelles. Entre adaptation qui stipule la création d’un programme de travail 2022-2023 visant la mise en œuvre de l’objectif mondial d’adaptation ; atténuation et compensation financière de 100 milliards de dollars par an aux pays africains comme définie au niveau des points d’accord de la COP21, les principaux dirigeants du monde entier sont appelés à prendre des décisions actives.

 

La 27e conférence mondiale sur le climat s’est ouverte en Egypte en présence de plusieurs dirigeants politiques du monde entier. « Nous devons être clairs, aussi difficile que soit le moment actuel, l’inaction équivaut à de la myopie et ne peut que retarder la catastrophe climatique ». Ces propos du président sortant de la précédente COP à Glasgow, Alok Sharma, ont marqué l’ouverture de la 27e conférence de l’ONU sur le climat (COP27) à Charm el-Cheikh en Égypte. Le réchauffement climatique s’emballe depuis plusieurs années. Les enjeux climatiques seront donc au centre des attentions des décideurs du monde entier lors de cet événement.

Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, exprime si bien cette urgence à l’action en appelant les uns et les autres à un pacte historique entre pays riches et pays en voie de développement  pour éviter  une catastrophe climatique. Selon lui « L’humanité a le choix de coopérer ou de périr ».

Au fil du temps, la hausse des températures bouleverse les conditions climatiques et perturbe l’équilibre naturel habituel. Cette situation présente de nombreux risques pour les êtres humains comme pour toutes les autres formes de vie sur Terre.  C’est dans cette optique que lors de l’ouverture formelle de la conférence ce dimanche 6 novembre, Simon Stiell, le patron de l’ONU-Climat, a déclaré :« Toutes les crises sont importantes, mais aucune n’a autant d’impact que le réchauffement climatique, dont les effets dévastateurs ne vont qu’empirer ». Dans la quasi-totalité des régions terrestres, on observe des journées très chaudes et des vagues de chaleur qui se multiplient. L’année 2020 a été l’une des plus chaudes jamais enregistrées. La hausse des températures provoque une augmentation des maladies liées à la chaleur et peut rendre le travail et les déplacements plus difficiles. En outre, les incendies de forêt démarrent plus facilement et se propagent plus vite lorsque les températures sont plus élevées.

 

Les cris de cœur pour l’Afrique

Pour l’Afrique, les enjeux de la Cop27 sont de plusieurs ordres. C’est l’occasion pour les négociateurs du continent d’exiger une justice climatique. La préoccupation première à cette COP 27 en Egypte étant celle de la compensation financière en guise de dédommagement des pertes. Les changements de température occasionnent à leur tour des changements dans les précipitations. Cela se traduit par des tempêtes plus violentes et plus fréquentes, susceptibles de provoquer des inondations et des glissements de terrain, de détruire des maisons et des communautés, et de coûter des milliards de dollars. De plus en plus de régions sont confrontées à une pénurie d’eau. Les sécheresses peuvent provoquer des tempêtes de sable et de poussière destructrices, capables de déplacer des milliards de tonnes de sable à travers les continents. Avec la désertification, les terres cultivables voient également leur surface se réduire. Aujourd’hui, de nombreuses personnes sont exposées au risque de manquer d’eau.

Adelaide HOUNYE

 

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