Le Fond vert pour le climat renforce la résilience climatique des communautés du bassin de l’ouémé : Le projet, d’un montant de 35 millions d’USD, est cofinancé et mis en œuvre par le gouvernement du Bénin et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

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Le gouvernement du Bénin et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) se félicitent de la décision du Fonds vert pour le climat (FVC) d’approuver l’Initiative pour la résilience climatique du bassin de l’Ouémé (OCRI), qui vise à renforcer la résilience climatique des communautés vivant dans le bassin, et à réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant de la foresterie et de l’utilisation des terres. Plus d’un quart de million de personnes au Bénin bénéficieront directement de l’Initiative, et 6 millions en bénéficieront indirectement.

 

« Nous sommes heureux de voir l’approbation officielle de ce projet majeur qui est le résultat d’une bonne collaboration entre la FAO, le FVC et le gouvernement du Bénin. Je me réjouis de travailler ensemble pour apporter des avantages réels au peuple béninois, à travers une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie, » a déclaré le Représentant de la FAO au Bénin, Isaias Angue Obama Oyana.

L’agriculture est le moteur des moyens de subsistance et de la sécurité alimentaire au Bénin, mais elle est aussi très vulnérable aux impacts du changement climatique. Les changements de température et de précipitations, ainsi que les variations saisonnières dans le bassin de l’Ouémé au Bénin, menacent la productivité agricole de la région et, par conséquent, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des personnes qui dépendent de l’agriculture pour leur bien-être. Environ 61% de la population du bassin de l’Ouémé – principalement des petits exploitants – travaillent dans le secteur agricole, qui est également le principal secteur économique de la région.

Renforcer la résilience climatique dans le bassin de l’Ouémé

Le projet réduira la vulnérabilité des communautés rurales aux facteurs de stress climatique et aux événements météorologiques extrêmes, tels que les crues soudaines et les sécheresses, et permettra également d’améliorer la productivité agricole et de renforcer la résilience climatique de l’ensemble de la population du bassin de l’Ouémé grâce à l’agroforesterie et à l’agriculture résiliente au climat. Une approche globale et intégrée de la gestion du bassin, combinée au renforcement des chaînes de valeur résilientes au climat (pour le maïs, l’anacarde, le karité et la mangue), et l’institutionnalisation d’une gestion intégrée, à faible émission de carbone et résiliente au climat dans le bassin de l’Ouémé, garantiront la durabilité à long terme du projet et son potentiel d’extension.

La mise en œuvre de l’approche Champs Ecoles Paysans (CEP) et les clubs Dimitra (des groupes de femmes, d’hommes ou de jeunes – mixtes ou non – qui décident de s’auto-organiser pour agir ensemble sur leur propre environnement) permettra aux communautés de s’engager dans un processus de transformation des normes sociales et de genre afin de faciliter l’égalité des sexes, la mobilisation sociale et la participation des populations rurales à la vie économique, politique et sociale de leur communauté.

Environ 330 000 petits agriculteurs bénéficieront directement des activités du projet, tandis que la population du bassin, qui compte 6 millions de personnes, en tirera des avantages indirects. Les meilleures pratiques de gestion des terres et de l’eau résilientes au climat seront appliquées sur 95 000 ha dans le bassin de l’Ouémé.

 

Des partenariats pour l’avenir du Bénin

Le budget de 35 millions d’USD du projet comprend une subvention de 18 millions d’USD du FVC et un cofinancement de 17 millions d’USD de la part des principaux partenaires, à savoir la FAO ; le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) ; le ministèredu Cadre de Vie et du Développement Durable (MCVDD) ; et le Fonds national pour l’environnement (FNEC) – une entité à accès direct du GCF.

Le projet, d’une durée de six ans, sera mise en œuvre en partenariat avec le FNEC et le MCVDD, ainsi qu’avec le MAEP par le biais de projets financés par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA). En tant qu’entité accréditée par le FVC et agence spécialisée des Nations Unies, la FAO mettra à profit son expertise dans le domaine du transfert de technologies sur les bonnes pratiques agricoles et la gestion durable des ressources naturelles pour garantir l’atteinte des objectifs du projet.

Grâce à des partenariats innovants avec le Fonds national de développement agricole (FNDA) et les institutions de microfinance locales, le projet augmentera l’accès des petits exploitants agricoles aux services de microfinance, ce qui contribuera à l’élargissement et à la durabilité à long terme des activités de l’OCRI.

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