Débordement de la mer à Grand-Popo : le Préfet du Mono et le maire Jocelyn Ahyi prennent des mesures de protection de la population

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Le maire de la commune de Grand-Popo, Jocelyn Henrico Ahyi a, dans un entretien accordé  à l’ABP, confié avoir pris des mesures urgentes de protection des populations de Hillacondji, dans l’arrondissement d’Agoué,  qui vivent depuis quelques jours, une situation inhabituelle due à la marée haute. L’autorité préfectorale Bienvenu MILOHIN n’est pas restée en marge des démarches de soutien et des mesures de sécurité  à l’endroit des sinistrés.

Selon les propos du maire, les populations  de Hillacondji  arrondissement d’Agoué commune de Grand Popo, ont été submergées dès les premiers jours de ce mois de novembre,  par le débordement de l’Océan Atlantique qui déverse l’eau vers la berge lagunaire.  A l’en croire, c’est cette marée haute qui est à la base du débordement observé. Dans ses explications le maire a fait savoir que la marée haute vient se jeter dans le bras mort du fleuve Mono situé après le sédiment de sable  qui le sépare de la mer et qui, souligne-t-il, « n’est pas alimenté que de ça » mais constitue le couloir d’écoulement du fleuve Mono. Du coup, fait-il savoir, « la population située après le bras mort du fleuve Mono est menacée par le débordement de l’eau de la mer ».

Face à ce désastre naturel et pour éviter les pertes en vies humaines, le conseil communal, a indiqué le maire Ahyi, « a essayé de reloger la population sur un autre site ». La première réaction, a souligné Jocelyn ahyi est de préserver la population quand bien même, ajoute-t-il, «  la démolition qui s’observe par rapport aux habitations et les effets qui ont été engagés par l’eau, laissent à conclure qu’il s’agit d’une situation catastrophique ». Dans tout ce théâtre, la meilleure solution est de protéger la population et c’est ce qui, indique-t-il, « est en train d’être fait et voir par la suite comment remettre tout en place ».

Le préfet Bienvenu Milohin à sa descente, des instructions ont été données  à l’effet de baliser une zone de 300m au moins de part et d’autre de la brèche. Par ailleurs, l’autorité préfectorale a vivement conseillé aux populations concernées de surveiller particulièrement les enfants. Des équipes de techniciens du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable et du projet WACA sont aussi attendues sur les lieux.

Ne sachant pas quand est-ce que le phénomène va disparaître et puisque, c’est tout le long du Golfe que le phénomène se vit depuis Accra jusqu’à Cotonou passant par Lomé et Hillacondji, l’autorité communale a conclu que la situation n’est ni propre au Bénin ni à Hillacondji dans l’arrondissement d’Agoué. Néanmoins, précise-t-il, « le conseil communal essaie de mettre les bouchées doubles pour éviter à la population les situations les plus dramatiques ».

 

L’être humain étant généralement attaché à son milieu habituel de vie, le maire a confié que l’équipe de la mairie a interdit d’accès le périmètre concerné aux populations et depuis le début du phénomène a-t-il fait savoir, «  la mairie ne manque de faire des descentes quotidiennes et régulières de terrain ». Ces habitants étant délogés, il n’est plus question, explique l’autorité communale, « que les parents laissent les enfants ou qu’ils se maintiennent eux-mêmes en position ». «  La sensibilisation se poursuit et la sécurité a été mise place » a-t-il renchéri, avant de conclure que l’essentiel est que la population comprenne que ce n’est que de leur bien qu’il est question et qu’il urge qu’elle respecte la dynamique mise en place ».

 

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