- UP, confirmer l’hégémonie de 2019 et gagner Cotonou
- PRD, survivre à ce scrutin pour compter lors de la présidentielle
- BR, vaincre avec péril pour le contrôle du Nord
- FCBE, résister sans perdre la face du Nord au Sud
- UDBN, se faire une place parmi les grands
UP, confirmer l’hégémonie de 2019 et gagner Cotonou
La première formation politique issue des législatives contestées de 2019 a pour défi majeur de confirmer son implantation dans la plupart des régions du pays. Construite sur la ruine encore fumante de la plupart des partis traditionnels et historiques comme la RB, le PSD, l’Union Progressiste peut se targuer d’avoir mobiliser des partisans des FCBE et des jeunes formations politiques en quête d’équilibre lors de sa constitution. Venir en tête des communales et municipales du 17 mai prochain et surtout engranger l’une des villes à statut particulier du pays sera la preuve irréfutable que le score de 2019 était possible même dans une compétition inclusive.
PRD, survivre à ce scrutin pour compter lors de la présidentielle
Seul parti politique survivant de la pléiade de formations politiques issues de la Conférence Nationale, le Parti du Renouveau Démocratique joue sa survie lors de ces élections communales et municipales. Il doit s’imposer dans une dizaine de communes dont Porto-Novo la Capitale et réussir le pari d’atteindre 10% des suffrages valablement exprimés au niveau national, soit 250.000 à 350.000 voix. Le passage réussi à cet examen de survie donnera des ailles au PRD pour aborder la présidentielle, lui qui a juré ne plus faire l’opposition. Si le PRD franchit la barre éliminatoire des 10% des suffrages valablement exprimés au niveau national, la formation politique de Me Adrien Houngbédji aura de beaux jours devant elle.
BR, vaincre avec péril pour le contrôle du Nord
Alors qu’une bataille féroce était annoncée entre les FCBE et le BR dans la partie septentrionale du pays, la succession de mauvaises nouvelles pour l’ancien parti présidentiel semble enlever tout piquant à cette confrontation. La bataille de Parakou ou encore de certaines localités du Nord n’aura vraisemblablement pas lieu, à moins que des individualités arrivent à valoriser leur loyauté au Président Boni YAYI. Autrement, le BR va poursuivre son assise dans le nord du pays avec ce slogan « vaincre deux fois c’est triompher avec gloire ».
FCBE, résister sans perdre la face du Nord au Sud
Avec quelle puissance de feu les FCBE aborderont ces communales et municipales ? Quelles sont les prétentions même des responsables de l’ancien parti au pouvoir de 2007 à 2016 ? Bien malin qui pourra répondre à ces interrogations. Une chose est certaine, les FCBE ont perdu sans bataille des bastions et il leur faudra batailler dur et fort pour survivre à ces élections. Un bon score pourrait raviver les ardeurs autour des FCBE alors qu’un piètre score accélèrera la création d’une nouvelle formation politique, ce qui va enterrer FCBE qui manquera cruellement de leadership.
UDBN, se faire une place parmi les grands
Pour cette formation politique battante de Claudine Prudencio, franchir la barre des 10% et obtenir des sièges sera suffisant pour crier victoire. Cette perspective leur ouvrira des portes car ils seront désormais pris au sérieux. En réalité, les communales et municipales de mai prochain devront entériner ou infirmer la vision d’un Bénin contrôler par trois partis politiques dont l’entente entre deux suffirait à conquérir le pouvoir comme au bon vieux temps.
