Résilience climatique et gestion efficace des ressources en eau : L’ANCB engage les communes sur les défis environnementaux
Sous le thème de la « Résilience climatique et gestion des risques liés à l’eau », la Commission Eau, Assainissement et Infrastructures (EAI) de l’Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) a tenu sa première session de l’année à Bohicon les 2 et 3 avril 2025. Cette rencontre a été rendue possible grâce au soutien financier du programme DURAGIRE, fruit d’un consortium entre l’ANCB, VNG International et SNV, et bénéficiant de l’appui de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas. Elle a permis aux maires, Adjoints au maire, cadres techniques communaux et représentants des ministères sectoriels de poser les bases d’une mutualisation des efforts et réalités des communes pouvant aboutir à des approches concertées de gestion intégrée des ressources en eau.
Des discours mobilisateurs pour des enjeux cruciaux
A l’ouverture des échanges de cette première session de l’année, le Directeur Exécutif de l’ANCB, Sègla LIHOUSSOU, représentant le Président Luc Sètondji ATROKPO, a souligné l’urgence pour les communes de s’adapter aux conséquences des changements climatiques. « L’eau, source de vie et moteur de développement, est au cœur des défis majeurs auxquels nos collectivités sont confrontées », a-t-il déclaré.
Il a appelé à l’adoption d’approches globales et concertées, en mettant un accent particulier sur la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) et l’élaboration de plans locaux de gestion des risques. « Cette session nous offre l’opportunité d’identifier ensemble des solutions concrètes et innovantes », a-t-il ajouté, tout en insistant sur la nécessité de mettre en place des systèmes d’alerte précoce, de renforcer les mécanismes de financement, et de sensibiliser les communautés locales.
Prenant ensuite la parole, Abdoulaye ALASSANE, Maire de Pèrèrè et Président de la Commission EAI, a rappelé que la gestion de l’eau est devenue un enjeu de gouvernance locale. « L’eau est une ressource essentielle qui conditionne non seulement la vie, mais aussi l’activité économique et la stabilité sociale de nos territoires », a-t-il martelé. Selon lui, une meilleure gestion de l’eau constitue une solution économique, politique et sociale face aux catastrophes naturelles.
Des communications et ateliers pour renforcer les compétences locales
Durant deux jours de travaux les différents participants ont eu droit à des communications axées sur les techniques de gestion intégrée des ressources en eau et la prise en compte de la question de l’adaptation au changement climatique. Ces interventions ont porté sur plusieurs thématiques cruciales telles que : la planification communale intégrée autour de l’eau et de l’assainissement ; l’intégration de la résilience climatique dans les plans communaux de développement ;les outils et mécanismes de financement des infrastructures hydrauliques ; la participation communautaire et les systèmes d’information hydrologique à l’échelle locale.
Ces communications ont été complétées par des travaux de groupe où les participants, répartis en ateliers, ont partagé leurs expériences, identifié les défis spécifiques à leurs communes et formulé des recommandations pratiques. L’approche participative adoptée tout au long de la session a permis de favoriser l’intelligence collective et d’ancrer les réflexions dans les réalités locales.
Vers des plans d’action adaptés aux territoires
L’une des principales retombées de cette session a été l’élaboration de propositions concrètes en faveur d’une meilleure résilience climatique des territoires. Les participants ont exprimé leur détermination à intégrer la GIRE et la gestion des risques hydriques dans les stratégies locales de développement.
Des engagements ont également été pris pour renforcer la collaboration entre les communes et les structures déconcentrées de l’État, favoriser la mutualisation des ressources, et impliquer davantage les communautés locales dans la protection des ressources en eau.
Un engagement réaffirmé de l’ANCB pour le développement durable
A travers l’organisation de cette session, l’ANCB confirme son rôle de plateforme de dialogue, de renforcement de capacités et de plaidoyer au service des communes du Bénin. Sous le leadership de son Président Luc Sètondji ATROKPO, la faitière des communes multiplie les initiatives pour accompagner les collectivités dans la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 6 relatif à l’eau propre et l’assainissement pour tous.
En facilitant les échanges entre pairs, en mobilisant des expertises et en assurant la coordination avec les partenaires techniques et financiers, l’ANCB joue un rôle central dans la construction de territoires plus durables, plus inclusifs et plus résilients face aux changements climatiques.
La session de Bohicon restera comme une étape majeure de cette dynamique collective, appelée à se renforcer dans les mois et années à venir.