Forum Crans Montana sur l’Afrique et la Coopération Sud-Sud: Contribution de CGLU Afrique à la conférence Internationale sur la Gestion Urbaine Globale
A l’occasion du Forum de Crans Montana sur l’Afrique et la Coopération Sud-Sud organisé à Dakhla (Maroc), du 15 au 20 mars 2018, une Conférence Internationale sur la Gestion Urbaine Globale a réuni un grand nombre de maires d’Afrique et du reste du monde. La rencontre tenue le 17 mars a permis aux participants ; élus locaux, responsables de l’administration centrale, experts et universitaires de partager leurs expériences en matière de développement urbain et discuter pour la première fois à Crans Montana, des problèmes de la gestion urbaine tels que l’accès au logement, la mobilité, le traitement des déchets et des eaux usées, le développement durable et la sécurité urbaine…
Présidée par M. Mohamed Boudra, Maire de Al-Hoceima et Président de l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC), et modérée par M. Jean-Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général des Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique, cette Conférence Internationale a également accueilli la participation de nombreux Présidents d’Associations des Collectivités Locales de pays africains, membres du conseil panafricain de CGLU Afrique. Ces derniers ont pu aborder la problématique du développement urbain, une évolution humaine inévitable qui constitue aujourd’hui un défi pour toute l’Afrique.
Au cours des échanges, M. Mbassi est revenu sur l’importance d’impliquer les élus locaux dans la mise en œuvre des projets d’urbanisations en Afrique. Il a soulevé 4 principaux points :
• «Il faut absolument que les villes soient planifiés pour que l’on sache où l’on va. On doit avoir des pensées stratégiques. En planifiant les villes nous devons nous préoccuper des ODD et de la participation des populations parce que, ce que tu fais pour moi sans moi, tu le fais contre moi», dira-t-il.
• « il faut se préoccuper de comment on finance les collectivités territoriales. Les grandes mais aussi les petites. Il ne faut abandonner personne suivant le leitmotiv de la communauté internationale».
• « Si on ne met pas en place des systèmes institutionnels, des systèmes juridiques et des ressources humaines nécessaires ça reste dans le domaine du discours. La coopération doit se préoccuper de ces échanges à la fois dans les champ législatif, financier, et aussi dans le champ des renforcements de capacités pour que progressivement, chaque collectivité atteigne un niveau de maitrise de son épanouissement».
• «La coopération Sud/Sud est une des clés du développement de l’Afrique. Elle sera le futur du monde, car en 2100 elle atteindra les 4 Milliard d’habitants soit 40% de l’humanité. Et pour relever les défis de l’urbanisation, l’Afrique doit maintenant assumer ses responsabilités » conclut M. Mbassi.
Mohamed Boudra, président de l’AMPCC, a affirmé que l’avenir de la politique urbaine et de la jeunesse dépendra de la stratégie et des politiques qui seront tracés par les différents acteurs ; Gouvernement, Responsables locaux experts… et que les maires et les responsables locaux doivent être au centre de toutes ces politiques et, ensemble, ils doivent renforcer le processus de la coopération sud/sud.