Démission officielle de la totalité des conseillers FCBE pour UP : La reprise de la désignation du maire, des adjoints et des chefs d’arrondissement devient une nécessité !

(Les regards sont désormais tournés vers le Préfet et le Président Bruno Amoussou)

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Démission officielle de la totalité des conseillers FCBE pour UP

La reprise de la désignation du maire, des adjoints et des chefs d’arrondissement devient une nécessité !

(Les regards sont désormais tournés vers le Préfet et le Président Bruno Amoussou)

Les neuf élus communaux de la Force Cauris pour un Bénin Emergent, constituant la majorité absolue au conseil communal de Copargo ont démissionné de leur parti politique d’origine pour rejoindre l’Union Progressiste. Si la loi portant interprétation et complétant le Code électoral devrait être appliquée à la lettre, la reprise de l’élection du maire, des adjoints et des chefs d’arrondissement devient obligatoire.

Un moment d’épreuve pour la loi 2020-13 portant interprétation et complétant la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral ?

Selon les dispositions de l’article Article 189 nouveau de la Loi 2020-13 portant interprétation et complétant la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral, « Le maire et ses adjoints sont désignés par le parti ayant obtenu la majorité absolue des conseillers. A défaut de majorité absolue, le maire et ses adjoints sont désignés par l’ensemble des partis ayant constitué une majorité absolue par la signature d’un accord de gouvernance communale. Cet accord de gouvernance communale est notifié à l’autorité de tutelle ». En 2020, au sortir des urnes, Copargo était dans le cas de figure du 1er alinéa. Ainsi, les responsables de FCBE ont désigné le maire actuel de même que ses adjoints et les chefs d’arrondissement. Avec leur démission officielle de la FCBE pour UP, cette désignation par les responsables de la FCBE devient caduque. La majorité ayant changé de camp. Il revient désormais aux responsables de l’Union Progressiste, au Président Bruno Amoussou de désigner la nouvelle équipe dirigeante de la commune de Copargo.

Mais le fond du problème est que le mandat du maire ne devrait pas être interrompu par une démission des conseillers constituant la majorité absolue dont fait partie le maire lui-même. Le mandat d’un maire, des adjoints et des chefs d’arrondissement ne prend fin qu’avec la démission de l’intéressé, sa destitution ou sa révocation. En l’absence de l’un de ces faits juridiques, on peut s’attendre au maintien du statu quo, ce qui serait contraire à l’authenticité de la majorité qui gouverne la commune. A moins que le Préfet intervienne ou que l’UP informe le Préfet de sa constitution comme la force politique détenant désormais la majorité absolue des conseillers et donc en droit de désigner les organes dirigeants de la commune.

Dans tous les cas, l’équipe actuellement en place ne devrait pas se faire de souci même si la règle de la désignation peut leur réserver des surprises désagréables. Alors que les responsables de la coordination communale des FCBE de Copargo ont rejoint le Bloc Républicain, les 9 élus communaux y compris le Maire ont décidé de rejoindre l’Union Progressiste. Certainement pour des raisons stratégiques. L’UP ayant un seul conseiller et le Président Bruno Amoussou n’étant pas du coin, les 9 transfuges de la FCBE se sentent plus rassurés de retrouver leur poste respectif en cas de désignation. Ce que le BR et ses 7 sept ne garantissent pas forcément, surtout lorsqu’on sait que le Chef du BR est de la région et un maire était pressenti au sein des BR dans la commune.

Les regards sont désormais tournés vers le préfet et pourquoi pas les responsables de l’UP.

Alors que la réforme du système partisan vise à limiter la transhumance politique, surtout celle des élus, les communes où FCBE avait obtenu en 2020, contre toute attente, des sièges de conseillers, voire la majorité absolue ont commencé par s’ajuster. Attendons de voir les BR et UP vont récupérer l’ensemble de ces communes et éjecter FCBE de la liste des partis politiques dirigeant une commune ou ayant tout au moins des conseillers communaux. Les hommes au Bénin ont la capacité de défaire ce que les électeurs ont fait.

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